mardi 23 décembre 2014

DE L'AUTRE CÔTÉ DE LA FLAQUE ! *

Nestor est un étudiant de Colima, une petite ville mexicaine située à quelques kilomètres de la Côte Pacifique. Du haut de ses 21 ans, et avec le sourire imperturbable qu'on lui connaît, il a accepté de nous raconter son départ prochain vers la France : début 2015, le jeune Mexicain aura l'opportunité d'étudier à l'Université de Toulouse Jean-Jaurès. Entre préparation mentale, joie et excitation, petit récit d'une expérience prochaine sans doute inoubliable, à travers quelques questions que nous lui avons posées.





Bonjour Nestor. Nous sommes très heureux de pouvoir te poser quelques questions à propos de ta situation actuelle. Pourrais-tu te présenter aux lecteurs de notre blog ? Qui es-tu et d’où viens-tu ?
- Salut à tous ! Je m’appelle Nestor Villegas, je suis mexicain et j’étudie en Licence d’enseignement des langues à l’Université de Colima. Je vais réaliser un semestre d’études dans le même domaine, à l’Université de Toulouse – Jean Jaurès.


Quel est ton lien avec la langue française ? Depuis combien de temps étudies-tu le français ?
 - La langue française fait partie de ma formation académique, et elle est requise pour pouvoir obtenir mon diplôme, une fois que mes études seront terminées. Pour cette raison, le français a fait partie de ma vie pendant trois ans.


Tu nous as dit que tu t’apprêtais à partir en France dans quelques semaines. Quelle est, à présent et alors que tu es sur le point de t’en aller, ton image de la France ? As-tu des attentes particulières par rapport au pays ?
- Je pense que, plus qu’une image,  j’ai de nombreux sentiments et émotions, même s’il est certain que j’attends de tomber amoureux du pays aussi bien que de la langue, et bien entendu, pouvoir apprendre davantage, pour être un meilleur étudiant à mon retour au Mexique. Je suis très honoré de pouvoir connaître la France à travers mes études et cette coopération académique [le « Programa de Movilidad Estudiantil » de l’Université de Colima, NDR].


Apparemment, tu as choisi Toulouse comme destination : est-ce qu’il s’agit de ton propre souhait, ou avais-tu hésité entre différentes villes ? Raconte-nous ta décision concernant ta zone d’affectation.
- Oui, effectivement, je peux dire que Toulouse aura été ma propre décision, une décision prise depuis un moment déjà. Lorsque j’ai décidé d’entreprendre le cursus que je poursuis actuellement, je me suis imaginé effectuer une mobilité académique à Toulouse, étant donné qu’il y a trois ans, je m’étais déjà renseigné sur les accords dont l’Université de Colima disposait dans le monde, et je suis tombé sur l’Université de Toulouse ; depuis ce moment-là, ma décision a été prise, et à présent je peux vraiment dire que ce choix est sur le point de se réaliser.


As-tu des appréhensions liées à ton arrivée en France ? Est-ce que tu t’es débrouillé pour obtenir un logement à l'avance, ou vas-tu chercher une fois que tu seras sur place ? Pour toi, comment vont se passer les choses, d’un point de vue matériel ?
- Et bien, par rapport à mon hébergement, j’ai obtenu une place dans l’une des chambres universitaires de la ville, et donc je suis très heureux, parce que je n’aurai pas à m’inquiéter pour la recherche d’un logement. D’un point de vue matériel, c’est sûr que ce sera un peu compliqué pour ma famille, étant donné que la monnaie mexicaine n’est pas très intéressante pour le change en euros, c’est pour cela que ma famille devra dépenser beaucoup d’argent pour pouvoir couvrir mon séjour en France.


En règle générale, comment envisages-tu ton départ vers la France ? À quels types de problèmes ou de difficultés penses-tu devoir faire face ?
- Je vois cette opportunité comme quelque chose d’exceptionnel et de merveilleux, et je ne voudrais pas qu’il en soit autrement ; je sais aussi que ce voyage m’aidera à pouvoir obtenir une formation plus complète. Bien entendu, l’un des problèmes majeurs sera le choc culturel, l’adaptation par laquelle je devrai passer, et aussi les besoins matériels, aussi bien pour moi que pour ma famille : voilà les difficultés auxquelles je vais me confronter, mais j’y suis préparé.


Culturellement, quels seraient, selon toi, les principaux points de décalage entre la France et le Mexique ?
- À mon avis, ça doit être une question de philosophie de vie, comme la façon de penser et d’agir, étant donné que l’un des traits principaux de la culture est l’impact que chacune d’entre elle exerce vers ses habitants, en influant sur la pensée et sur le comportement. Un autre aspect, sinon, je crois que ce pourrait être la gastronomie : je pense que ce sera un vrai défi que de renoncer à mes coutumes alimentaires et de m’habituer à d’autres.  


Penses-tu qu’un blog comme celui-ci, une page dédiée aux hispanohablantes du monde entier qui s’apprêtent à partir en France, peut avoir de l’intérêt ? Selon toi, que pourrions-nous ajouter au contenu pour donner entière satisfaction, aider et intéresser un public espagnol ou hispano-américain bien précis ?
- À mon humble avis, je crois que cette idée est une vraie passerelle vers la France, pour ceux qui comme moi, y iront pour la première fois. C’est aussi un éventail d’opportunités, étant donné que pour ceux qui connaîtront leur premier contact avec le pays, ce blog pourrait leur être d’une grande utilité, afin de découvrir d’autres expériences et de pouvoir recevoir de l’aide de la part des hispanohablantes qui seront déjà passés par ces mêmes difficultés, auxquelles tout étranger peut faire face en arrivant en France. Je pense que la seule chose qui manquerait serait de faire un peu plus de publicité autour du blog (rires), faire en sorte que beaucoup de personnes puissent le connaître et en faire bon usage.


Nestor, merci d’avoir pris le temps de nous répondre, nous te souhaitons une bonne expérience à travers ton voyage en France. Nous espérons que Hispanohablantes France pourra te servir à chaque fois que tu en auras besoin. Salut !
- Merci beaucoup, j’espère également pouvoir profiter au maximum de cette merveilleuse expérience. 


Entretien réalisé par mail le 23 décembre 2014, traduit de l'espagnol vers le français. B.L.

* expression idiomatique espagnole qui désigne l'autre côté de l'Océan Atlantique

Dans les commentaires, faites-nous part de vos expériences similaires, de vos doutes et de vos questions liées au départ si vous vous apprêtez à partir en France.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire