Nestor est un étudiant de Colima, une petite ville mexicaine située à quelques kilomètres de la Côte Pacifique. Du haut de ses 21 ans, et avec le sourire imperturbable qu'on lui connaît, il a accepté de nous raconter son départ prochain vers la France : début 2015, le jeune Mexicain aura l'opportunité d'étudier à l'Université de Toulouse Jean-Jaurès. Entre préparation mentale, joie et excitation, petit récit d'une expérience prochaine sans doute inoubliable, à travers quelques questions que nous lui avons posées.
Bonjour Nestor. Nous sommes très heureux
de pouvoir te poser quelques questions à propos de ta situation actuelle.
Pourrais-tu te présenter aux lecteurs de notre blog ? Qui es-tu et d’où
viens-tu ?
- Salut
à tous ! Je m’appelle Nestor Villegas, je suis mexicain et j’étudie en Licence
d’enseignement des langues à l’Université de Colima. Je vais réaliser un
semestre d’études dans le même domaine, à l’Université de Toulouse – Jean Jaurès.
Quel est ton lien avec la langue
française ? Depuis combien de temps étudies-tu le français ?
- La langue française fait partie de ma
formation académique, et elle est requise pour pouvoir obtenir mon diplôme, une fois que mes études seront terminées. Pour cette raison, le français a fait
partie de ma vie pendant trois ans.
Tu nous as dit que tu t’apprêtais à
partir en France dans quelques semaines. Quelle est, à présent et alors que tu
es sur le point de t’en aller, ton image de la France ? As-tu des attentes
particulières par rapport au pays ?
- Je
pense que, plus qu’une image, j’ai de
nombreux sentiments et émotions, même s’il est certain que j’attends de tomber
amoureux du pays aussi bien que de la langue, et bien entendu, pouvoir apprendre
davantage, pour être un meilleur étudiant à mon retour au Mexique. Je suis très
honoré de pouvoir connaître la France à travers mes études et cette coopération
académique [le « Programa de
Movilidad Estudiantil » de l’Université de Colima, NDR].
Apparemment, tu as choisi Toulouse comme
destination : est-ce qu’il s’agit de ton propre souhait, ou avais-tu
hésité entre différentes villes ? Raconte-nous ta décision concernant ta zone
d’affectation.
- Oui,
effectivement, je peux dire que Toulouse aura été ma propre décision, une décision
prise depuis un moment déjà. Lorsque j’ai décidé d’entreprendre le cursus que
je poursuis actuellement, je me suis imaginé effectuer une mobilité académique
à Toulouse, étant donné qu’il y a trois ans, je m’étais déjà renseigné sur les
accords dont l’Université de Colima disposait dans le monde, et je suis tombé
sur l’Université de Toulouse ; depuis ce moment-là, ma décision a été
prise, et à présent je peux vraiment dire que ce choix est sur le point de se
réaliser.
As-tu des appréhensions liées à ton arrivée en France ? Est-ce
que tu t’es débrouillé pour obtenir un logement à l'avance, ou vas-tu chercher une fois que tu seras sur place ? Pour toi, comment vont se passer les
choses, d’un point de vue matériel ?
- Et
bien, par rapport à mon hébergement, j’ai obtenu une place dans l’une des
chambres universitaires de la ville, et donc je suis très heureux, parce que je
n’aurai pas à m’inquiéter pour la recherche d’un logement. D’un point de vue
matériel, c’est sûr que ce sera un peu compliqué pour ma famille, étant donné
que la monnaie mexicaine n’est pas très intéressante pour le change en euros, c’est
pour cela que ma famille devra dépenser beaucoup d’argent pour pouvoir couvrir
mon séjour en France.
En règle générale, comment envisages-tu ton
départ vers la France ? À quels types de problèmes ou de difficultés
penses-tu devoir faire face ?
- Je
vois cette opportunité comme quelque chose d’exceptionnel et de merveilleux, et
je ne voudrais pas qu’il en soit autrement ; je sais aussi que ce voyage m’aidera
à pouvoir obtenir une formation plus complète. Bien entendu, l’un des problèmes
majeurs sera le choc culturel, l’adaptation par laquelle je devrai passer, et
aussi les besoins matériels, aussi bien pour moi que pour ma famille :
voilà les difficultés auxquelles je vais me confronter, mais j’y suis préparé.
Culturellement, quels seraient, selon
toi, les principaux points de décalage entre la France et le Mexique ?
- À
mon avis, ça doit être une question de philosophie de vie, comme la façon de
penser et d’agir, étant donné que l’un des traits principaux de la culture est
l’impact que chacune d’entre elle exerce vers ses habitants, en influant sur la pensée et sur le comportement. Un autre aspect, sinon, je crois que ce
pourrait être la gastronomie : je pense que ce sera un vrai défi que de
renoncer à mes coutumes alimentaires et de m’habituer à d’autres.
Penses-tu qu’un blog comme celui-ci, une
page dédiée aux hispanohablantes du
monde entier qui s’apprêtent à partir en France, peut avoir de l’intérêt ?
Selon toi, que pourrions-nous ajouter au contenu pour donner entière satisfaction,
aider et intéresser un public espagnol ou hispano-américain bien précis ?
- À
mon humble avis, je crois que cette idée est une vraie passerelle vers la France,
pour ceux qui comme moi, y iront pour la première fois. C’est aussi un éventail
d’opportunités, étant donné que pour ceux qui connaîtront leur premier contact
avec le pays, ce blog pourrait leur être d’une grande utilité, afin de découvrir
d’autres expériences et de pouvoir recevoir de l’aide de la part des hispanohablantes qui seront déjà passés par ces mêmes
difficultés, auxquelles tout étranger peut faire face en arrivant en France. Je
pense que la seule chose qui manquerait serait de faire un peu plus de
publicité autour du blog (rires), faire en sorte que beaucoup de personnes
puissent le connaître et en faire bon usage.
Nestor, merci d’avoir pris le temps de
nous répondre, nous te souhaitons une bonne expérience à travers ton voyage en France.
Nous espérons que Hispanohablantes France pourra te servir à chaque fois que tu
en auras besoin. Salut !
- Merci
beaucoup, j’espère également pouvoir profiter au maximum de cette merveilleuse
expérience.
Entretien réalisé par mail le 23 décembre 2014, traduit de l'espagnol vers le français. B.L.
* expression idiomatique espagnole qui désigne l'autre côté de l'Océan Atlantique
Dans les commentaires, faites-nous part de vos expériences similaires, de vos doutes et de vos questions liées au départ si vous vous apprêtez à partir en France.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire